Arrivée en visite au Mali, hier mercredi 23 septembre 2020, la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) procède à une série de rencontres de grandes personnalités, selon le programme provisoire de la visite. Elle participera également à la cérémonie de prestation du nouveau président de la Transition désigné le samedi dernier. Cela voudrait-il dire que Bah Ndaou est déjà validé ? L’espoir est quand même permis.
Après la rencontre avec les ambassadeurs des États permanents du Conseil de sécurité (UE-Allemagne), les échanges avec les ambassadeurs des États membres de la Cédéao au Mali et de la réunion du Comité de suivi, à leur arrivée, hier mercredi 23 septembre 2020, la délégation conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan rencontrera ce jeudi 24 septembre 2020 le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Selon le programme provisoire de cette visite de trois jours, la délégation rendra également une visite de courtoisie au président de la Transition, Ba Ndaw, fraîchement désigné par le Collège de désignation, samedi 19 septembre 2020. Pour boucler la boucle, la délégation de l’organisation ouest-africaine, avant de prendre son vol retour, prendra part, vendredi 25 septembre 2020, à la cérémonie de prestation de serment du président de la transition.
À travers cette visite de courtoisie au président de la transition ainsi qu’à la participation à la cérémonie de prestation de serment, la Cédéao approuve la nomination de Ba Ndaw sans le dire ouvertement. Si c’est le cas, ne devons-nous pas espérer sur des messages de félicitation de l’organisation Ouest-africaine ainsi que d’une levée progressive des sanctions contre le Mali, comme l’institution a promis ? En tout cas, rien qu’à s’en tenir à ce programme provisoire, on pourrait dire que cette visite annonce un lendemain meilleur.
Faudrait-il rappeler que les exigences de la Cédéao étaient « tout sauf » un président de la transition militaire. Or, Ba Ndaw, le nouvel homme fort du Mali, est un militaire à la retraite. En le désignant à la tête de la première institution de la république, la junte respecte les exigences de la Cédéao qui demandait en effet un civil ou un militaire à la retraite au poste de président de la transition. Toutefois, il reste le poste de Premier ministre qui doit également revenir à un civil, selon les exigences de la Cédéao.
Togola